Numéro : 54

Titre : « J’ai vu un autre monde »

Parution : Juin 2014

Prix : 2 €

Description :

L’art de Terrence Malick, irrigué par la pensée des grands philosophes transcendantalistes américains (Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau en tête), est perçu, à raison et à tort, comme un cinéma prônant un retour nécessaire vers une nature utopique et mystique se plaçant en opposition à une civilisation aliénante et violente. À raison car, indubitablement, cet art possède effectivement une vraie dimension panthéiste ; en donnant à la faune, à la flore et aux quatre éléments une place aussi essentielle que celle accordée aux humains, en travaillant minutieusement ses riches bandes-son dans lesquelles les cris d’animaux ou les bruits du vent possèdent une impressionnante dimension sensorielle, Malick fait de la nature un personnage à part entière dans chacun de ses films.

Mais à tort également, car le cinéma de Malick ne saurait se limiter à cet aspect. Plutôt qu’un retour à un ordre naturel, le travail de ce réalisateur atypique semble plutôt proposer, dans l’ensemble de sa filmographie (six films sur lesquels nous allons revenir en détail), une ambitieuse tentative de « retour aux origines », expression qui implique un questionnement multiple : retour nostalgique aux temps de l’enfance, retour fondateur aux origines de la Nation américaine, et retour mystique aux origines du monde et de sa création...

Auteur : Michaël Delavaud

Format : PDF à télécharger

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