Numéro : 72

Titre : « Je m’appelle Clint Eastwood et j’adore le jazz »

Parution : Octobre 2023

Prix : 2 €

Description :

« My name is Clint Eastwood and I love jazz ». C’est par ces mots que le cinéaste fait son entrée sur la scène du Carnegie Hall, à New York, le 17 octobre 1996, au terme d’un concert consacré aux musiques entendues dans ses productions, thèmes originaux réarrangés et standards de jazz. Une myriade de vétérans et de stars montante du genre sont là : les saxophonistes Joshua Redman, James Rivers et James Carter, les pianistes Kenny Barron, Charles McPherson et Jay McShann, le bassiste Christian McBride, les trompettistes Jon Faddis et Roy Hargrove, le chanteur Jimmy Scott ou le quartet d’un certain bassiste nommé Kyle Eastwood. Lennie Niehaus, compositeur attitré d’Eastwood à l’époque, conduit les cordes, souffle dans son saxophone et partage la direction du Carnegie Hall Jazz Band avec Jon Faddis, créateur de cette formation. Le trompettiste s’illustrait, avec le saxophoniste Art Pepper, sur la partition de Jerry Fielding pour L’Épreuve de force (The Gauntlet, 1977).

Le cinéma d’Eastwood est un monde musical, où spectateurs dans la salle et personnages dans les films partagent une même expérience devant un autoradio, un juke-box ou un orchestre.

Avec la country, indispensable élément à sa peinture de l’Amérique des cols bleus, mais surtout avec le jazz, celui qui se définit comme « mâle hétérosexuel de plus de cinquante ans qui joue du piano » dans La Ligne de mire (In the Line of Fire, Wolfgang Petersen, 1993) s’est peu à peu attribué le rôle d’un passeur. Hermétique aux modes, il s’est fait fort de doubler son projet filmique d’un véritable projet musical…

Auteur : Arnaud Devillard

Format : PDF à télécharger

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