Numéro : 68

Titre : Des chiens et des loups…

Parution : Juin 2021

Prix : 2 €

Description :

Bong Joon-ho est un cinéaste qui utilise souvent le plan séquence en l’articulant avec un sens aigu de la composition du cadre et de la profondeur de champ. Si le plan séquence donne un caractère très dynamique et donc souvent réaliste à sa mise en scène, le travail de composition du cadre nécessite au contraire une dimension plastique et donc plus figée du cadre. Il y a ainsi chez Bong Joon-ho, comme chez Alfred Hitchcock, Orson Welles ou Kenji Mizoguchi, une tension permanente entre le mouvement et la fixité qui a aussi à voir avec les tensions auxquelles sont confrontés la plupart de ses personnages. Comment se mouvoir dans un cadre (au sens large) qui nous détermine est sans doute la question la plus prégnante de cette oeuvre qui articule de manière indissociable la description très profonde des individus et celle de la société dans laquelle ils évoluent.

Parmi les figures de style récurrentes de ses films, nous retrouvons ainsi toute une série de scènes très composées qui associent les effets de sur-cadrage à la profondeur de champ, le mouvement et la composition plastique, que nous nous proposons d’analyser ici en prenant des exemples dans Barking Dogs Never Bite (2000), Mother (2009) et Snowpiercer, le Transperceneige (2013) afin d’essayer de comprendre comment le cinéaste organise les tensions constitutives de son œuvre...

Auteur : Yann Calvet

Format : PDF à télécharger

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