Actualités :
26.02.24
Info parution : « Les cinéastes du Diable », par Yann Calvet
Si au cours du 19ème et du 20ème siècles, l’image terrorisante du diable, conservée dans le champ religieux et moral, a perdu de sa puissance dans l’imagination littéraire et dans les illusions de la fantasmagorie, le cinéma va produire de...
Lire la suite25.09.23
Éclipses N° 72 : Clint EASTWOOD, l'épreuve du temps
Consacré à Clint EASTWOOD, le volume 72 de la revue ÉCLIPSES est actuellement en cours d'impression. Il sera très prochainement disponible sur ce site (en version imprimée et aussi en PDF) ainsi que dans votre librairie préférée.
Lire la suite02.12.22
Éclipses n°71 : Invasion John CARPENTER
John CARPENTER a eu un jour pour son propre compte une formule qui raconte beaucoup, tant de son esprit que du statut particulier dont il a écopé : « En France, je suis un auteur. En Allemagne, je suis un cinéaste. En Grande-Bretagne, je suis un...
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19.04.12
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Film : Le Locataire
Elle et l’huis clos (3/3)
Réalisateur : Roman Polanski
Auteur : Youri Deschamps
Lire l'article17.04.12
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Film : Rosemary's Baby
Elle et l’huis clos (2/3)
Réalisateur : Roman Polanski
Auteur : Youri Deschamps
Lire l'article16.04.12
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Film : Répulsion
Elle et l’huis clos (1/3)
Réalisateur : Roman Polanski
Auteur : Youri Deschamps
Lire l'articleVotre choix : Du forçage de l'aveu à l'inavouable, forcément
Numéro : 58
Titre : Du forçage de l'aveu à l'inavouable, forcément
Parution : Juin 2016
Prix : 2 €
Description :
Ce sont peut-être des pièces et des morceaux, « mais tout se lie sur un autre plan » : ce propos, inspiré par le Périclès de William Shakespeare et signé de Jean Gruault, siérait à merveille au cinéma de Maurice Pialat. En particulier à Police,en ce qu'il aura fait mine de jouer au jeu du genre policier, tout en s'efforçant d’en fracturer les verrous dans la préférence aléatoire et disjonctive des courts-circuits du réel. Police constitue le premier film d'une passe de trois, suivi par Sous le soleil de Satan (1987) et Van Gogh (1991), en forme de réponse stratégique aux pressions d'un cinéma français alors en pleine restructuration industrielle afin que les nouveaux investissements de l'État puissent compenser la désaffection du public. Au risque de rendre plus difficile aussi la poursuite des aventures de la modernité. Le genre policier, la reconstitution historique justifiée par l'adaptation d'un classique de la littérature ou bien adossée à la représentation d'un pan de la vie d'un grand artiste consacré auront représenté les trois modalités à partir desquelles Maurice Pialat en auteur moderne se sera confronté à la reconfiguration du champ cinématographique. Comme s'il en avait profité pour s’employer à des commandes l'autorisant à prendre du champ par rapport à ses propres figures en passe de se figer peut-être en habitudes (« On ne va pas continuer à faire ce cinéma-là pendant vingt ans », annonçait-il déjà en substance par la bouche du personnage de père qu'il incarnait dans A nos amours en 1983). Tels trois défis prolongeant et renouvelant l'énergie agonistique d'un cinéaste bien décidé à affronter la bête à cornes de la « Nouvelle Qualité française » (Serge Daney) afin de mettre à l'épreuve de l'académisme son propre geste artistique. La police, comme paradigme de l'ordre républicain saisi dans sa dimension routinière et comme allégorie critique d'un cinéma français ressaisi dans l'opération de redistribution policière de ses places, n'aurait-elle pas enfin offert à Maurice Pialat l'occasion d'exposer avec une frontalité inédite les ambivalences productives de la modernité, préoccupée de vérités de force arrachées aux contre-forces conservatrices qui en retiennent l'avènement, mais dans un dispositif de forçage avoisinant dangereusement aussi l'extorsion policière des aveux ?
Auteur : Saad Chakali
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