Numéro : 67

Titre : Kirikou et les contes et les corps

Parution : Décembre 2020

Prix : 2 €

Description :

Kirikou et la Sorcière (1998) est le premier long métrage de Michel Ocelot après une première partie de carrière dans l’univers du court métrage et de la série. Fidèle à ses intentions, le cinéaste travaille ses films et ses personnages comme un orfèvre, bercé par la poésie prosaïque des contes. Avec Kirikou et la Sorcière, il offre encore une fois un film-monde, répondant à ses propres règles, où tous les éléments construisent une symphonie auto-suffisante formant une sorte de nébuleuse diégétique. Écho culturel à l’enfance d’Ocelot passée à Conacry, en Guinée, ce premier volet des aventures de Kirikou se veut unique. En suivant la structure narrative du conte initiatique, nous y voyons évoluer le jeune héros de sa naissance à sa transformation en adulte. Bien que subite, la métamorphose du corps de Kirikou est au cœur de la résolution du film. Sa nudité ainsi que les poitrines apparentes des personnages féminins ont entravé la diffusion du film dans de nombreux pays mais, malgré ces problèmes identifiés dès les premières étapes de la production, Michel Ocelot est resté fidèle à l’univers qu’il avait imaginé. Dans ce film, les corps ont un lien étroit et primordial avec les trajectoires individuelles et collectives des personnages, ainsi qu’avec les décors…

Auteur : Célia Sanchez-Collier

Format : PDF à télécharger

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