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Actualités :

23.01.25

Info parution : "De Palma, Mana, Cinéma. L'Impasse (Carlito's Way, 1993), par Jean-François BUIRÉ

Notre ami et collaborateur occasionnel Jean-François BUIRÉ signe un livre percutant, intégralement consacré à Carlito's Way (L'Impasse), l'un des meilleurs films de Brian DE PALMA. Nous conseillons donc vivement la lecture de cette analyse...

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30.12.24

ÉCLIPSES N°75 : Jean-Luc GODARD, que peut le cinéma ?

ÉCLIPSES N°75 : Jean-Luc GODARD, que peut le cinéma ? Sous la direction de Alexia ROUX et Saad CHAKALI À 20 ans, ce fils bien né (son père est médecin, sa mère issue d’une grande lignée suisse protestante enrichie dans la banque) rompt...

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20.12.24

Info Parution : "CINÉCASABLANCA, la Ville Blanche en 100 films", par Roland CARRÉE et Rabéa RIDAOUI

Notre collaborateur et coordinateur Roland CARRÉE publie un livre consacré aux films tournés à Casablanca, co-écrit avec Rabéa RIDAOUI, également collaboratrice à la revue ÉCLIPSES. Dès les premiers films de l’époque coloniale,...

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Freaks Tod Browning

Freaks - On ne naît pas monstre, on le devient
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09.12.24

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Film : Freaks

On ne naît pas monstre, on le devient

Réalisateur : Tod Browning

Auteur : Paul Montarnal

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Film : Le Locataire

Elle et l’huis clos (3/3)

Réalisateur : Roman Polanski

Auteur : Youri Deschamps

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Film : Rosemary's Baby

Elle et l’huis clos (2/3)

Réalisateur : Roman Polanski

Auteur : Youri Deschamps

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Votre choix : La double imposture  

Numéro : 62

Titre : La double imposture

Parution : Juin 2018

Prix : 2 €

Description :

Le cinéma est une alchimie. Il parvient à transformer le faux en vrai ; ou du moins à en donner l’illusion. Dès le premier plan de Copie Conforme (2010), qui sert de fond au générique inaugural, nous sommes les auditeurs d’une conférence. Précisément, nous attendons la venue d’un auteur et, silencieusement assis, nous faisons face aux micros sur la table. Le temps du générique est long (le plan séquence en plan fixe en accuse la durée par l’absence de tout mouvement de caméra d’abord et donc de toute distraction pour l’œil, et aussi par la raréfaction des masses à l’image en raison d’un décor épuré). Notre attente est, par conséquent, longue, tout comme celle des personnes présentes dans l’assistance que nous découvrons à la faveur du contre-champ qui suit.

On l’aura compris, l’effet de réel au cinéma est saisissant ; à tel point d’ailleurs que nous faisons nous-mêmes, et rapidement, partie intégrante de ce jeu qu’on regarde et dont on oublie et la nature et l’artifice. Abbas Kiarostami ne fait pas du cinéma sans en interroger la matière même. Tous ses films racontent une histoire singulière tout en mettant en images, simultanément, la même grande histoire : celle d’un médium, de sa singularité et de sa richesse. Copie conforme est donc un film de mise en abyme. Il l’est à plusieurs titres. D’abord parce que c’est une réalisation de cet auteur dont on constate toujours, conjointement à l’œuvre créée, l’acte réflexif sur son matériau. Ensuite, parce que le sujet même du film en est la création ; et plus précisément s’offre comme une interrogation sur le lien du modèle (le monde ici) et de la copie (sa représentation).

Un écrivain, James (William Shimell), double évident du cinéaste lui-même, vient donc présenter à une petite assemblée dans une ville d’Italie, pour en faire la promotion, son dernier ouvrage qui vient d’être traduit « Copie conforme », dont le sous-titre est : « Mieux vaut une bonne copie que l’original ».

La volonté d’imposer ainsi le primat du cinéma (qui représente la copie) sur la réalité (qui serait l’original) de laquelle il découle - mieux sur laquelle il s’appuie, de laquelle encore il naît, s’en nourrissant insatiablement - n’est même pas voilée. Abbas Kiarostami pourrait le dire ainsi : mieux vaut une bonne fiction que la réalité.

Cette bonne fiction, il va nous la servir doublement. Par son opus au titre éponyme de l’ouvrage de James et par le tour qu’il nous joue. Car dans ce faux qui passe pour vrai (comme pour tout film) se cache un faux autre (un faux dans le faux en quelque sorte) qui ne se révèle faux qu’après être passé pour vrai (c’est ainsi qu’on en connaît sa nature mensongère), le spectateur ayant une fois de plus été dupé, pris dans l’illusion de réel. Comment appelle-t-on le faux du faux ? Serait-ce un autre vrai ?

Auteur : Myriam Villain

Format : PDF à télécharger

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