Numéro : 59

Titre : La quête apocalyptique du Bien

Parution : Décembre 2016

Prix : 2 €

Description :

Depuis son premier film (Following, 1998) jusqu’à sa dernière œuvre en date (Interstellar, 2014), Christopher Nolan est un cinéaste réputé pour ses expérimentations narratives, pour son travail obsessionnel sur le temps, filmé dans toute sa relativité, que l’on peut dilater, accélérer, inverser ou démultiplier à l’envi ; ou encore pour son traitement tout aussi obsessionnel de la question du dédoublement, thématique qui jalonne l’ensemble de sa filmographie (exemplairement dans Le Prestige [The Prestige, 2006]) et qui peut aller de pair avec la question temporelle (Inception, 2010).

Quand, pour son quatrième film, Christopher Nolan s’attelle à réaliser Batman Begins (2005), les observateurs ne donnent plus cher de sa peau de créateur, lui prédisant le destin d’un Ulysse qui se ferait bercer et berner par le chant des Sirènes hollywoodiennes. Sans savoir alors que ce film, blockbuster aux apparences en effet plutôt communes, serait la première partie d’une série de trois films formant un tout parfaitement cohérent.

La « trilogie Batman » de Christopher Nolan est son œuvre la plus monumentale (au sens architectural du terme) : creusant le sillon des thématiques chères au cinéma de son réalisateur, elle se sert desdites thématiques pour faire un portrait sans concessions d’une Amérique moderne malade de sa propre peur.

De fait, Christopher Nolan mêle pour la seule fois de sa carrière son goût pour les jeux narratifs complexes à un regard délicieusement ambigu sur son époque contemporaine, faisant de la trilogie (constituée, donc, de Batman Begins, de The Dark Knight [2008] et de The Dark Knight Rises [2012]) l’une des œuvres les plus marquantes traitant du traumatisme d’une Amérique post-11-Septembre absolument désorientée…

Auteur : Michaël Delavaud

Format : PDF à télécharger

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