Numéro : 52

Titre : La vie comme un roman

Parution : Juin 2013

Prix : 2 €

Description :

Après La Sentinelle (1992) qu’Arnaud Desplechin définit comme un film vénérable, noble, qui a suscité chez lui un « appétit de ridicule », il s’agit avec Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) d’entrer dans la comédie, dans le drame grossier. Le titre, programmatique, se présente dans son incomplétude comme une phrase à construction boiteuse : il manque quelque chose à la place des trois petits points, quelque chose de l’ordre de l’innommable, de l’indicible. On y lit l’impossibilité de choisir un titre, de faire un choix. Soit le verbe « disputer » prend une valeur intransitive, soit son complément est une variable, comme le laisse envisager l’idée d’interchangeabilité des personnages dans la structure du scénario. La parenthèse « (ma vie sexuelle) » peut tout autant être lue comme la promesse du dénouement que comme un simple élément de résolution. Le titre prévu à l’origine était plus simple : Comment je me suis disputé avec Rabier. On y retrouve la présence du « je » qui désigne probablement le héros à nomination joycienne (Portrait de l’artiste en jeune homme), Paul Dedalus. Lorsque l’histoire de la dispute entre Paul et Rabier s’est étoffée, elle s’est déplacée vers les trois personnages féminins (les petites-amies simultanées de Paul) et leur destin qui s’opposent aux personnages masculins aux prises avec leur image.

Auteur : Yola Le Caïnec

Format : PDF à télécharger

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