Numéro : 58

Titre : L’art (et le reste)

Parution : Juin 2016

Prix : 2 €

Description :

« Je ne suis pas écrivain pour un sou, j’ai écrit deux trucs, plus si l’on veut, mais les deux seuls films que j’ai vraiment écrits, c’est Nous ne vieillirons pas ensemble et Van Gogh. » Par ses propos, Maurice Pialat semble faire de ces deux œuvres ses films les plus intimes, ceux qui seraient pour lui les plus personnels, les plus viscéraux dans sa plutôt courte mais très dense filmographie. Il est de notoriété publique que la donnée autobiographique du cinéma de Pialat est essentielle pour comprendre son cinéma ; de L’Enfance nue (1968) au Garçu (1995), en passant par La Gueule ouverte (1974) ou A nos amours (1983), cette carrière très cohérente peut être perçue comme le roman filmé de la vie privée de son auteur. En quoi donc Nous ne vieillirons pas ensemble (1972) et Van Gogh (1991) se différencient-ils du reste de ce bloc filmographique compact ? Pourquoi Pialat lui-même les dissocie-t-il de ses autres films en s’en accaparant avec fierté la création ?

Et de constater que ces deux films sont ceux dans lesquels Pialat fait de ses personnages principaux des artistes : un réalisateur (comme il est) dans Nous ne vieillirons pas ensemble, un peintre (comme il fut dans sa jeunesse artistique) dans Van Gogh. Ces deux personnages à part, dont le cinéaste fait de façon assumée ses doubles, sont passionnants de par leur statut de créateurs, posant la question du regard que pose sur eux leur « collègue » Maurice Pialat, celui-ci interrogeant leur rapport conflictuel au monde et leur place incertaine en son sein…

Auteur : Michaël Delavaud

Format : PDF à télécharger

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