Numéro : 59

Titre : Le mariage de la cosmologie et de l'amour

Parution : Décembre 2016

Prix : 2 €

Description :

Sur une terre à l’agonie, seule la conquête spatiale permet de penser que l’humanité pourra être sauvée, soit en transportant tous ses habitants sur une autre planète, soit en fondant une nouvelle colonie à partir d’ovules fécondés. Le point de départ d’Interstellar de Christopher Nolan (2014) a des airs d’apocalypse revendiqués par les multiples références à Lazare qui émaillent le récit. Le bagage scientifique ardu (trou noir, trou de ver, voyage dans le temps par la force de gravité…) domine pourtant a priori au travers de longs dialogues didactiques évoquant des ouvrages de vulgarisation scientifique, l’astrophysicien Kip Thorne ayant été consulté pour conférer au film toute la rigueur requise sur ce terrain.

Pour autant cette thématique scientifique basée sur les développements possibles de la théorie de la gravité générale d’Einstein ne confère pas au film sa personnalité propre ou un message qui se distinguerait par son originalité. Au contraire, l’analyse permet davantage de déceler des parentés que des divergences avec le message esthétique et thématique porté par les films américains des années 2000. Christopher Nolan se réapproprie plus particulièrement le bagage porté par Intelligence artificielle (A.I, Steven Spielberg, 2001) et The Tree of Life (Terrence Malick, 2011), dont la mise en parallèle systématique permettra d’apporter un éclairage sur la communauté de pensée du cinéma américain contemporain.

Cette communauté pourra être vérifiée dans trois thématiques abordées par Interstellar : le statut ambivalent réservé à la nature, le voile qui recouvre celle-ci, et enfin l’amour comme la seule clé qui permet de résoudre l’énigme du monde…

Auteur : Damien Ziegler

Format : PDF à télécharger

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