Numéro : 52

Titre : Une histoire à dormir debout

Parution : Juin 2013

Prix : 2 €

Description :

Après un court glissando de harpe dans l'aigu, un homme apparaît : il est en train de dormir dans son bureau. Sans provenance exprimée, une voix off précise que « Paul Dédalus a 29 ans ». C'est la voix du réalisateur qui d'entrée de je(u) nous emmène, prenant le contrôle absolu de son récit, au moins pour son lancement. Cette entrée en matière prépare le spectateur à une histoire qui pourra relever du conte, dont l’introduction, lue par son auteur, se pose aux limites du fantastique ou d'un univers onirique narrant les péripéties d'un homme perdu – au propre comme au figuré – au beau milieu de diverses histoires sentimentales. L'invitation est lancée à l'oral : il faut croire aux sentiments et aux passions de Paul, dont les formes labyrinthiques s’expriment déjà dans son patronyme (« Dédalus »). A l'approche de la trentaine, le personnage est également présenté au tournant d'un changement, un âge trait d'union(s), au bord de la crise : il est « maître assistant en philosophie », donc encore en devenir, « dans une faculté de la périphérie parisienne », et non à Paris même. C’est l’entre-deux qui le caractérise, comme ne cesse de le réaffirmer ce prologue.

Comment je me suis disputé... (« Ma vie sexuelle ») : analyse de la séquence d’ouverture (Arnaud Desplechin, 1996).

Auteur : Bruno Follet

Format : PDF à télécharger

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