Numéro : 30

Titre : L'androgynie chez David Cronenberg

Parution : Octobre 1999

Prix : 1 €

Description :

Dans un article publié dans Eclipses n°17-18 en Oct-Nov 1996 et intitulé L’effet Cronenberg, je faisais quelques allusions à la référence du mythe de l’androgynie dans l’oeuvre de David Cronenberg comme expression symbolique du thème de la recherche de la plénitude et de l’unité fondamentale, et de l’idée de fusion des opposés. En effet, chez le cinéaste canadien, la volonté de se démarquer de la vision traditionnelle du corps dans l’art, prend en effet sa source dans une transfiguration de l’opposition dualiste entre l’intérieur et l’extérieur, le corps et l’esprit, le sujet et l’objet, le bien et le mal… Dans ses films, comme en alchimie, les principes ne sont pas contraires mais constituent un système de tension d’antagonismes. L’androgyne est justement représenté comme un être double possédant à la fois les attributs des deux sexes. Ce mythe est très ancien et pose les questions philosophiques du devenir et de la relation de l’être au monde. La quête de héros cronenbergien est, comme l’a écrit Serge Grünberg, toujours dirigée vers l’avenir, la mutation, le plus qu’humain sinon le surhumain. Mais cet avenir, chez Cronenberg, se fonde dans la recherche de l’origine. Ainsi, on peut voir dans le thème de la fusion entre l’homme et la machine, cette reconstruction du physique par le mécanique, une volonté utopique et primaire de retrouver cette origine indifférenciée, symbolisée par le mythe de l’androgyne…

(Eclipses 30, ancienne formule, Octobre 1999)

Auteur : Yann Calvet

Format : PDF à télécharger

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