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Actualités :

30.12.24

ÉCLIPSES N°75 : Jean-Luc GODARD, que peut le cinéma ?

ÉCLIPSES N°75 : Jean-Luc GODARD, que peut le cinéma ? Sous la direction de Alexia ROUX et Saad CHAKALI À 20 ans, ce fils bien né (son père est médecin, sa mère issue d’une grande lignée suisse protestante enrichie dans la banque) rompt...

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20.12.24

Info Parution : "CINÉCASABLANCA, la Ville Blanche en 100 films", par Roland CARRÉE et Rabéa RIDAOUI

Notre collaborateur et coordinateur Roland CARRÉE publie un livre consacré aux films tournés à Casablanca, co-écrit avec Rabéa RIDAOUI, également collaboratrice à la revue ÉCLIPSES. Dès les premiers films de l’époque coloniale,...

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26.02.24

Info parution : « Les cinéastes du Diable », par Yann Calvet

Si au cours du 19ème et du 20ème siècles, l’image terrorisante du diable, conservée dans le champ religieux et moral, a perdu de sa puissance dans l’imagination littéraire et dans les illusions de la fantasmagorie, le cinéma va produire de...

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Freaks Tod Browning

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Votre choix : La beauté du geste  

Numéro : 54

Titre : La beauté du geste

Parution : Juin 2014

Prix : 2 €

Description :

Afin de caractériser le geste cinématographique de Roberto Rossellini, André Bazin aura insisté, contre les réflexes mimétiques du réalisme psychologique, sur l’importance esthétique des gestes comme traces de l’implication concrète des acteurs et comme indices d’un réel foudroyant la logique des significations : « L’univers rossellinien est un univers d’actes purs, insignifiants en eux-mêmes, mais préparant comme à l’insu même de Dieu la révélation soudain éblouissante de leur sens ».

Si les films de Terrence Malick forment un ensemble suffisamment remarquable pour occuper depuis quarante ans une place unique dans le cinéma, leur singularité esthétique se vérifie particulièrement dans le registre d’une gestualité qui sauverait les fulgurances expressives du corps de toute subordination à la verbalisation. Lorsque reviennent à la mémoire les images les plus intenses jamais proposées par le cinéaste, celles-ci se soutiennent souvent de ces petites épiphanies caractérisant des sujets enthousiasmés dont l’exclamation indiquerait qu’ils n’ont ni rompu avec la part libertaire de l’enfance, ni abandonné la croyance en l’amour comme événement, ni cédé sur le désir d’un rapport au monde vécu comme une utopie dansée. Avec la primauté accordée aux gestes saisis dans leur variété (fous ou gratuits, symptomatiques ou réflexes, enfantins ou amoureux) s’affirmerait en effet une vision attentive aux multiples inventions gestuelles des corps.

Dans l’incarnation contractée de l’instant se manifesterait ainsi une puissance d’expression proprement extatique dont le cinéaste extrairait la part inconsciente ou impersonnelle, sociale ou bien cosmique. Cette insistance à privilégier la zébrure d’expressions corporelles, en ouvrant les personnages sur des forces qui les traversent et dont ils acceptent qu’elles les dépassent, viendrait structurer un art poétique voué notamment à faire du geste un puissant opérateur de déboîtement ou de suspension au nom même de son pouvoir de révélateur de ces forces.

Triompherait alors, avec l’envol joué ou dansé des gestes en exception de toute indexation aux règles sociales, une communication primordiale ou « pure médialité » qui, au-delà de tout discours rationnel ou de toute intentionnalité pratique, affirmerait cet enthousiasme au nom duquel le sensualisme de Terrence Malick se comprendra enfin comme un vitalisme

Auteur : Saad Chakali

Format : PDF à télécharger

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